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Site dédié à la Science de l'Esprit de Rudolf Steiner Anthroposophie

Questionnements, essais et contenus portant sur divers aspects liés à la science de l'esprit (science initiatique moderne) de Rudolf Steiner.
Beaucoup d'articles sur ce site requièrent un travail d'étude sérieux, portant sur des connaissances épistémologiques et ésotériques, pour être compréhensibles.

 

 « Le problème le plus important de toute la pensée humaine : Saisir l'être humain en tant qu'individualité libre, fondée en elle-même »
Vérité et Science, Rudolf Steiner

   

Citation
  • « (…) tout ce qui d'asservissement des pensées, de domination des pensées d'un individu par un autre, nous vient d'époques antérieures — où cela était justifié —, tout cela doit disparaître de l'univers avec la montée de la socialisation. C'est pourquoi, à l'avenir, la liberté dans la vie culturelle devra trouver sa place à côté de l'organisation des rapports économiques. Seule cette liberté dans la vie de l'esprit nous donne la possibilité, lors de toute relation humaine, de voir en l'autre l'individu qui se tient devant nous et non l'être humain en général. Un programme tel que celui de Woodrow Wilson parle de l'être humain en général, mais celui-ci, cet être humain abstrait, n'existe pas. Seul existe l'être humain particulier, l'individu. (…). L'essentiel est que, à l'avenir, l'absolue liberté de pensée s'ajoute à la socialisation, celle-ci étant impensable sans celle-là. Par conséquent, la socialisation devra être liée à l'élimination de tout asservissement de la pensée, que celui-ci soit entretenu par certaines sociétés anglophones que j'ai suffisamment caractérisées, ou par le catholicisme romain. Car ces deux mouvements se valent, et il est extrêmement important de comprendre leur intime parenté ».

    Dornach, 6 décembre 1918 – GA186

    Rudolf Steiner
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(Temps de lecture: 23 - 46 minutes)

William Adolphe Bouguereau 1825-1905 - The Day of the Dead 1859 

Extrait de la huitième conférence du cycle « L’Évangile de Saint Luc »
Bâle, 24 septembre 1909
Rudolf Steiner – GA114
3e édition - Éditions Triades
Traduction : Henriette Waddington

 

NDLR : Nous avons hésité avant de publier ce large extrait de la huitième conférence du cycle de conférences portant sur « L’Évangile de Saint Luc ». Tout d’abord parce que cette conférence fait appel à des notions anthroposophiques approfondies, et d’autant plus approfondies qu’elle est la huitième de ce cycle de conférence, et ensuite, elle présuppose aussi dans une certaine mesure des notions qui ont été présentées dans des cycles précédents portant sur « L’Évangile selon Jean » (1908) et sur « L’Évangile selon Jean dans ses rapports avec les autres Évangiles » (1909).

Alors pourquoi publier ce large extrait ici, puisque son contenu sera incompréhensible pour les néophytes ?

Car les personnes qui consultent le site soi-esprit.info ne sont pas toutes néophytes, en tous les cas pas toutes « néophytes au même degré ». Les degrés d’avancement dans la connaissance de la science de l’esprit sont très divers. Nous faisons dès lors le pari que cet extrait de conférence demeurera accessible et s’avérera même particulièrement éclairant et stimulant pour une partie du public déjà en mesure d’en saisir l’essentiel, tandis que les autres lecteurs laisseront ce texte de côté, au moins provisoirement.

 

(...) Nous avons essayé de nous faire une idée de ce qui se trouve réellement à la base du premier chapitre de l’Évangile de St-Luc. Seule la connaissance des événements qui se sont déroulés dans l’évolution humaine et dont l’étude nous a occupés si longuement peut permettre de déchiffrer ce que l’auteur de cet Évangile a exposé comme une espèce de « préhistoire » du grand événement du Christ. On est alors à même de comprendre qui était celui qui, dans sa trentième année, a pris en lui le principe cosmique que nous avons caractérisé comme étant le principe du Christ.

Pour comprendre ce que l’auteur de l’Évangile de St-Luc dit de la personnalité et de l’activité du Christ-Jésus (c’est-à-dire de celui qui, pendant trois ans, a exercé une activité dans le monde sous l’aspect du Christ dans un corps humain[1]), il est nécessaire que nous revenions maintenant en quelques mots sur certaines particularités de l’évolution humaine dont, à notre époque, on ne peut se faire qu’une vague idée. À certains points de vue, notre époque est singulièrement myope. Elle croit que ce qui s’est passé depuis deux ou trois siècles ou qui se passe aujourd’hui obéit aux mêmes lois d’évolution qu’un passé plus lointain et notamment que ce qui n’a pas d’importance aujourd’hui n’en a jamais eu. De là vient la difficulté qu’a l’homme moderne à comprendre et à admettre objectivement les récits qui se rapportent à l’époque où le Christ vivait sur la terre.

Ce sont les faits et gestes du Christ sur la terre que nous raconte l’auteur de l’Évangile de St-Luc. Il nous les raconte de telle façon que si nous pénétrions vraiment le sens de ses descriptions, nous aurions une idée de plus en plus claire du point où en était alors l’évolution de l’humanité.

Revenons d’abord sur des choses qui ont souvent été dites au cours de nos études d’anthroposophie. Notre humanité actuelle remonte directement à la catastrophe atlantéenne ; nos ancêtres, c’est-à-dire nos propres âmes en d’autres corps, ont vécu dans l’ancienne Atlantide, sur un continent situé entre l’Europe et l’Afrique d’une part et l’Amérique de l’autre. Puis vint la grande catastrophe atlantéenne qui changea la face de la terre. Les masses humaines émigrèrent de l’Atlantide vers l’Est et l’Ouest et peuplèrent ainsi la terre, comme nous l’avons expliqué. Alors naquirent les différentes civilisations post-atlantéennes : celle de l’Inde antique, celle de l’ancienne Perse, celles de l’Égypte et de la Chaldée, celles de la Grèce et de Rome, enfin celle dans laquelle nous vivons actuellement.

Or on se fait une idée très fausse de l’évolution humaine lorsqu’on croit que pendant toute cette ère post-atlantéenne, l’être humain a été ce qu’il est de nos jours. Car il n’a pas cessé d’évoluer, de grandes transformations s’étant accomplies depuis lors dans la nature humaine. Les documents historiques ne remontent pas au-delà de quelques millénaires. Seule cette source d’information qui est inaccessible à la science officielle et que nous appelons la chronique de l’Akasha[2] peut nous expliquer l’évolution de la catastrophe atlantéenne. D’après cette chronique dont nous avons déjà parlé, la première des civilisations qui s’est développée après la catastrophe atlantéenne est celle de l’Inde antique, pendant laquelle les hommes vivaient surtout dans leur corps éthérique, n’étant pas entrés aussi complètement dans leur corps physique que ce fut ensuite le cas.

N’ayant pas encore développé la conscience du Moi que nous avons aujourd’hui, la plus grande partie des populations de l’Inde était encore douée d’une clairvoyance nébuleuse, crépusculaire. L’état de conscience était alors semblable à celui du rêve mais on avait par contre accès aux profondeurs de l’existence, au monde spirituel. Or nous avons souvent fait remarquer combien il est important pour l’homme actuel de savoir ce qu’il en est de la connaissance et des formes qu’elle prend, car cela peut l’aider à progresser vers l’avenir. Nous insistons toujours sur la manière dont nos ancêtres de l’Inde antique connaissaient et considéraient l’univers et sur le fait qu’ils étaient beaucoup plus clairvoyants que leurs descendants. Mais si nous voulons comprendre l’Évangile de St-Luc, il faut que nous parlions maintenant d’une autre de leurs facultés.

À cette époque où le corps éthérique dépassait encore de tous côtés le corps physique et n’était pas aussi étroitement lié à lui qu’il l’est aujourd’hui, toutes les forces et les facultés de l’âme exerçaient un pouvoir beaucoup plus grand sur le corps physique. Plus le corps éthérique a pénétré dans le corps physique, plus il s’est affaibli et moins il a eu d’influence sur celui-ci. Chez les anciens Atlantes, la partie du corps éthérique qui correspond à la tête s’étendait en général bien au- delà de la tête physique et c’était encore le cas, jusqu’à un certain point, chez les habitants de l’Inde antique.

Ceci leur permettait d’une part de développer la conscience clairvoyante et d’autre part d’avoir une grande maîtrise des phénomènes qui ont leur siège dans le corps physique. C’est à notre époque que le corps éthérique est descendu le plus profondément dans le corps physique, qu’il s’est vraiment lié à la vie de ce corps. Mais nous avons presqu’atteint le moment où le corps éthérique va sortir de nouveau, se libérer du corps physique, devenir plus indépendant, et plus l’humanité ira vers l’avenir, plus cette indépendance augmentera ; aujourd’hui, l’humanité a même un peu dépassé le point où l’union du corps éthérique et du corps physique était la plus totale.

En comparant un corps de l’Inde antique à un corps actuel, on peut donc dire que le corps éthérique du premier étant relativement libre, l’âme pouvait développer des forces qui agissaient sur le corps physique ; le corps éthérique s’imprégnait des forces de l’âme parce qu’il n’était pas encore très lié au corps physique ; ceci lui donnait une certaine maîtrise du corps physique, ce qui avait pour conséquence que les influences qui s’exerçaient sur l’âme atteignaient aussi fortement le corps physique. Lorsqu’à cette époque, un homme qui en détestait un autre lui disait une parole haineuse, cette parole piquait l’autre en quelque sorte, elle produisait de l’effet jusque sur son physique. L’âme agissait encore sur le corps éthérique et celui-ci sur le corps physique. Et d’autre part, quand une parole d’amour était prononcée, elle épanouissait, elle réchauffait celui auquel elle était adressée, et cela jusque dans son corps physique. Aussi était-ce très important qu’une parole soit inspirée par l’amour ou par la haine, car elle agissait sur toutes les fonctions de l’organisme.

Tous ces effets ont diminué au fur et à mesure que le corps éthérique a pénétré plus profondément dans le corps physique. Tout est différent aujourd’hui. À présent un mot n’a tout d’abord de l’effet que sur l’âme et rares sont les êtres auxquels un mot haineux donne l’impression qu’on les étrangle ou un mot affectueux un sentiment de bien-être. Les curieux effets que nous ressentons aujourd’hui encore dans notre cœur physique à la suite d’une parole d’amour ou de haine avaient une intensité inouïe au début de l’évolution post-atlantéenne, si bien qu’on pouvait se servir de ces impressions pour agir sur l’âme tout autrement qu’on peut le faire de nos jours. Car aujourd’hui, peu importe comment on prononce une parole. Elle peut être inspirée par l’amour le plus ardent ; lorsqu’elle se heurte à l’organisme humain actuel, elle est plus ou moins repoussée, elle ne pénètre pas, car il ne s’agit plus seulement de la façon dont elle est dite mais aussi de celle dont elle peut être reçue.

Il n’est donc pas possible de nos jours d’agir directement sur l’âme humaine au point que l’organisme physique s’en ressente vraiment. Cela n’est pas possible directement, mais cela va le redevenir d’une certaine façon, car nous nous approchons d’un avenir où le spirituel aura de nouveau son importance. Aujourd’hui, nous pouvons déjà dire que cela se produira dans l’avenir.

Pendant le cycle que parcourt l’humanité actuelle, nous pouvons faire peu de chose pour que ce qui vit en nous d’amour, de bienveillance, de sagesse, passe directement dans l’âme d’autrui et y prenne assez de force pour agir jusque sur un corps physique. Il faut nous dire que nous n’obtiendrons ces effets que peu à peu. Mais ils commencent à se faire sentir et cela surtout là où se répand la conception spirituelle du monde, car cette conception du monde est à l’origine d’un renforcement des facultés de l’âme. Rares sont aujourd’hui les cas où une parole produit des effets physiques. Mais il est possible à certains de se réunir pour ouvrir leur âme aux vérités spirituelles. Ces vérités vont se consolider peu à peu et prendre force dans les âmes au point qu’elles en arriveront à exercer sur l’organisme physique une action formatrice. Ainsi dans l’avenir, le principe spirituel et psychique reprendra un grand pouvoir sur le physique et le formera à son image.

Dans l’Inde antique, ce qu’on entendait par « guérir » était aussi tout autre chose qu’aux époques postérieures, car cela tient également à ce que nous venons de dire. Du fait que ce qui agissait sur l’âme avait aussi un effet considérable sur le corps, on pouvait, au moyen d’une parole chargée d’une juste impulsion de volonté, agir sur l’âme d’autrui qui, à son tour, transmettait cette impulsion au corps éthérique d’où elle passait au corps physique. Dès qu’on avait une idée de l’effet qui pouvait être obtenu sur une âme, on savait s’en servir pour agir sur un organisme malade par l’intermédiaire de l’âme et provoquer ainsi la guérison.

Représentez-vous maintenant le médecin comme étant parfaitement maître de ces activités de l’âme et vous comprendrez que tout ce qui, du temps de l’Inde ancienne, se rapportait à la thérapeutique, était infiniment plus spirituel que ce ne peut l’être aujourd’hui — je dis expressément « ne peut être ». Mais nous allons revenir dans l’avenir à ce genre de pratiques. Ce qui, des hauteurs spirituelles, nous vient sous la forme d’une conception du monde, d’un ensemble de vérités conformes à la réalité spirituelle de l’univers se déversera dans les âmes et deviendra un véritable moyen de guérison, issu des profondeurs mêmes de l’être humain. À l’avenir, la science de l’esprit sera le grand remède des âmes. Mais il nous faut comprendre que l’humanité a été en descendant sur la voie de l’évolution, que les effets de l’esprit ont été en diminuant, que nous en sommes arrivés au point le plus bas et que c’est peu à peu seulement que nous pourrons remonter vers les hauteurs sur lesquelles nous nous trouvions autrefois.

C’est très lentement que se sont effacés certains effets qui existaient encore dans une large mesure au temps de l’Inde antique. La possibilité d’une action s’exerçant d’une âme à une autre subsistait encore dans l’ancienne civilisation égyptienne. Plus on remonte dans cette civilisation, plus on voit qu’une influence directe se faisait sentir d’âme à âme et pouvait ensuite se transmettre à l’organisme physique. Mais c’était bien moins le cas au temps de la Perse antique[3]. Car celle-ci avait une autre mission : elle était appelée à donner une première impulsion dans le sens d’une intervention de l’être humain dans le monde physique. Pour ce qui touche ce que je viens de caractériser, la civilisation égyptienne se rapproche bien plus de la civilisation de l’Inde que de celle de la Perse. Dans la Perse primitive, l’âme commença déjà à s’enfermer pour ainsi dire en elle-même, à perdre son pouvoir sur l’organisme, parce qu’elle devait acquérir peu à peu la conscience du Moi.

Il a donc fallu qu’un autre courant de civilisation vînt confluer avec celui qui avait conservé la maîtrise du spirituel, un courant qui tendait de préférence vers la concentration intérieure, vers l’acquisition de la conscience du Moi. Et ces deux courants trouvent une espèce d’équilibre dans ce que nous appelons la civilisation gréco-latine, à la quatrième époque post-atlantéenne. L’humanité était tellement plongée dans le monde physique qu’un équilibre s’est alors établi entre le physique d’une part, l’âme et l’esprit de l’autre. C’est-à-dire que dans cette quatrième époque de civilisation, l’esprit et l’âme avaient à peu près autant de pouvoir sur le corps que celui-ci en avait sur l’âme. Une espèce d’équilibre s’est établi entre eux ; l’humanité est descendue jusqu’à un état d’équilibre.

Mais maintenant cette humanité doit passer de nouveau par une sorte d’épreuve cosmique afin de pouvoir remonter vers les hauteurs spirituelles. C’est pourquoi, depuis l’époque gréco-latine, elle est descendue encore plus profondément dans la matérialité physique. Tout ce qui touche au corps, au physique, est descendu encore plus profondément. À l’époque où nous vivons, dans la cinquième époque de civilisation post-atlantéenne, l’homme a été entraîné au-dessous de la ligne d’équilibre ; il n’a pu tout d’abord s’élever que par sa vie intérieure, et la conscience qu’il peut acquérir du monde spirituel a pris un caractère plutôt théorique. Il devait se fortifier intérieurement.

Alors qu’à l’époque gréco-latine régnait un état d’équilibre relatif, c’est le physique qui à notre époque a pris le dessus et qui domine l’âme et l’esprit. On peut constater que ceux-ci sont devenus relativement impuissants ; ils ne peuvent plus être compris qu’en théorie. Pendant des siècles, l’âme humaine a dû se borner à développer ses forces intérieures, développement qui ne s’effectue pas en pleine conscience. Mais elle doit devenir toujours plus forte, toujours plus vigoureuse afin qu’une conscience nouvelle puisse être acquise. Et lorsque l’âme et l’esprit auront acquis une certaine force — ce qui sera le cas dans la sixième époque post- atlantéenne — une force qui sera due à ce que l’humanité aura pris de plus en plus de nourriture spirituelle, l’âme et l’esprit tireront de cette nourriture une sagesse non plus théorique mais vivante. Alors l’esprit sera si puissant qu’il retrouvera — mais par une autre voie — son pouvoir sur le corps.

Et comment pouvons-nous nous expliquer la mission de la science de l’esprit de ce point de vue ? Si à notre époque, la science de l’esprit devient de plus en plus vivante dans l’âme et qu’elle en arrive non seulement à stimuler la raison et l’intelligence mais à ranimer la chaleur de l’âme, celle-ci deviendra capable de dominer le physique. D’ici là, il se produira naturellement des états transitoires dont certains pourront donner l’impression d’un recul, d’un mal. Mais ce ne seront là que des formes passagères que viendra remplacer un état futur où la vie spirituelle aura fécondé les idées humaines, un état auquel participera toute l’humanité et qui correspondra à la domination de l’âme et de l’esprit sur le physique, sur la matière. Celui qui non seulement s’intéresse aux enseignements de la science spirituelle parce qu’ils stimulent sa vie intellectuelle, mais qui peut s’enthousiasmer à leur sujet, celui qui peut en éprouver une satisfaction profonde et vivante, est le précurseur des hommes qui vont reconquérir la véritable maîtrise de l’âme sur le corps.

Dès aujourd’hui nous pouvons répandre d’importantes vérités au sujet des événements dont nous avons parlé ces jours derniers, ces événements considérables qui concernent la fusion du courant du Bouddha avec celui de Zoroastre et tout ce qui est arrivé en Palestine au début de notre ère[4]. Nous avons pu exposer comment la sagesse qui règle le progrès du monde a créé ces deux enfants-Jésus des lignées de Salomon et de Nathan, provoquant ainsi l’union de deux courants spirituels qui suivaient jusque-là des chemins séparés.

Or il y a deux façons d’envisager tout ce que nous avons dit ces jours derniers. On peut dire : tout cela semble un peu fantastique pour l’esprit moderne mais si l’on met dans la balance les phénomènes extérieurs, cela paraît très plausible et les Évangiles en particulier ne s’expliquent que si l’on admet ce que raconte la chronique de l’Akasha. On peut par exemple s’intéresser à l’histoire des deux enfants-Jésus, satisfaire sa curiosité et se dire ensuite : maintenant je m’explique bien des choses que je ne comprenais pas jusqu’ici.

D’autres diront : lorsque je considère tous ces événements et tout ce que nous apprend l’investigation occulte sur l’extraordinaire intervention du Nirmanakaya du Bouddha qui est derrière l’annonciation faite aux bergers, etc..., lorsque je vois d’autre part comment l’étoile a guidé les frères en esprit de Zoroastre lorsque leur guide est revenu sur la terre, lorsque je réfléchis sur la manière dont ces deux courants spirituels, allant à la rencontre l’un de l’autre, ont fini par confluer après avoir agi chacun de son côté, j’éprouve surtout l’impression que tout est d’une indescriptible beauté dans le devenir universel.

Cette impression de beauté, de puissance, de grandeur, on peut en effet l’éprouver. Elle peut en vérité allumer dans notre âme de l’enthousiasme pour la réalité des événements cosmiques. Et c’est là ce que la connaissance des grandes vérités peut nous donner de meilleur. Les «petites» vérités peuvent satisfaire notre besoin de connaissance, mais les grandes nous réchauffent l’âme et nous font voir que ce qui prend forme dans les événements cosmiques est d’une incomparable beauté. Quand nous en ressentons ainsi la beauté, la splendeur, cela commence à prendre racine en nous, cela va au-delà d’une compréhension purement théorique. Que dit en effet le Christ d’après l’Évangile de St-Luc :

« Un semeur sortit pour semer sa semence. Comme il semait, une partie de la semence tomba le long du chemin ; elle fut foulée aux pieds et les oiseaux du ciel la mangèrent. Une autre partie tomba sur le roc ; quand elle fut levée, elle sécha parce qu’elle n’avait point d’humidité. Une autre partie tomba au milieu des épines ; les épines crûrent et l’étouffèrent. Une autre partie tomba dans la bonne terre ; quand elle fut levée, elle donna du fruit au centuple ».

(St-Luc VIII, 5-8).

Il en est de même de la conception du monde que se fait la science de l’esprit. C’est à elle que peut s’appliquer l’explication donnée à ses disciples par le Christ Jésus. La semence, c’est le Royaume de Dieu, le Royaume du ciel, le Royaume de l’esprit. Ce Royaume de l’esprit doit pénétrer à la façon d’une graine dans les âmes humaines et devenir actif sur la terre. Or certains ont l’âme ainsi faite qu’ils repoussent cette conception du monde, c’est-à-dire ce Royaume des Entités divines. Celui-ci se heurte aux obstacles dressés dans l’âme humaine ; avant même de pouvoir germer, il est refoulé. Telle est aujourd’hui l’attitude de nombreuses personnes vis-à-vis des paroles du Christ. Et telle est aussi l’attitude de certains devant l’anthroposophie ; son enseignement est repoussé, les oiseaux le dévorent en quelque sorte et l’empêchent de s’enraciner dans la terre.

Il peut aussi se faire que cet enseignement soit entendu par une âme — soit comme venant du Christ Jésus, soit comme venant de la science de l’esprit — mais que cette âme n’ait pas la profondeur nécessaire. Elle est assez disposée à admettre qu’il est plausible mais elle n’en fait pas sa propre substance, sa propre vie. Il peut lui arriver de le répandre autour d’elle mais elle ne s’y est pas identifiée ; c’est la graine qui est tombée sur le roc et qui ne peut germer. Une troisième graine est tombée dans les épines elle y germe mais ne peut croître. Ceci signifie, nous dit le Christ, que certaines âmes sont tellement absorbées par les soucis et les intérêts de la vie quotidienne qu’elles ont beau comprendre la vérité spirituelle, il y a en elles comme des épines qui lui font toujours obstacle.

Il y a aussi de nos jours — et elles sont nombreuses — des âmes qui aimeraient bien approfondir la science de l’esprit si la vie extérieure ne les absorbait pas, ne les alourdissait pas. Enfin rares sont celles chez qui les vérités spirituelles se développent librement, telle la quatrième catégorie de graines. Ces âmes-là commencent à faire de l’anthroposophie l’élément vivant et fondamental de leur être et ce sont elles qui sont les précurseurs d’une future activité spirituelle.

Quant à celui qui ne trouve pas dans sa propre vie intérieure une judicieuse confiance dans la science spirituelle et la légitime conviction que ses moyens d’action sont efficaces, il n’en sera jamais persuadé par des moyens extérieurs. Est-ce en effet une preuve de l’inefficacité de la science de l’esprit si elle n’a pas encore d’effets physiques sur un grand nombre de personnes ? Bien au contraire. On pourrait même dire qu’une preuve des effets salutaires qu’a la science de l’esprit réside dans le fait qu’elle agit souvent d’une façon négative sur les organismes robustes avec lesquels elle entre en contact.

Prenez par exemple quelqu’un de faible constitution physique, un enfant de la ville qui depuis ses premières années n’a jamais respiré que l’air d’une grande cité et doit à cela d’être délicat ; il peut très bien, une fois transporté à l’air vif et sain de la montagne, non pas retrouver la santé, mais tomber vraiment malade. Cela ne prouve pourtant rien contre la salubrité de l’air de montagne. De même n’est-ce pas un argument contre les effets des vérités spirituelles lorsqu’elles ont des inconvénients passagers dans le cas de certaines personnes. Car elles pénètrent alors dans ce qui constitue pour le corps humain l’héritage de centaines, de milliers d’années ; elles s’y rencontrent avec quelque chose qui ne s’accorde pas avec elles.

Dans ce cas, ce n’est pas encore dans le monde extérieur que nous pouvons chercher des preuves ; il faut approfondir les vérités en question et établir solidement notre conviction. Quels que soient les indices qui peuvent se trouver dans le monde extérieur, il faut que nous élaborions nous-mêmes notre conviction et que nous sachions reconnaître que si parfois l’anthroposophie a des effets fâcheux, c’est parce qu’elle a trouvé un terrain défavorable. La sagesse spirituelle n’en est pas moins saine ; ce sont les hommes qui ne le sont pas toujours. On peut donc comprendre que toute la sagesse spirituelle ne soit pas encore révélée aujourd’hui, mais que l’humanité pourra la recevoir dans l’avenir.

On a veillé à ce que le dommage ne soit pas trop grand, car on n’envoie pas brusquement les enfants de la ville à l’air trop vif de la montagne. Il faut donc ne communiquer que de temps en temps ce que la moyenne des êtres humains peut supporter. Si des vérités encore plus profondes étaient entièrement dévoilées, il se pourrait que certaines, personnes s’effondrent sous leur poids comme s’effondre physiquement une santé trop ébranlée par l’air de la montagne. C’est peu à peu seulement que les grandes vérités pourront être dévoilées à l’humanité, car elles le seront et cela au bénéfice de la santé générale.

Tout cela se trouve contenu dans l’idée que nous nous faisons du mouvement anthroposophique. Les hommes doivent lentement reconquérir ce qu’ils ont perdu : la souveraineté de l’âme et de l’esprit sur la matière qui a peu à peu disparu depuis la civilisation de l’Inde antique jusqu’à l’époque gréco-latine. 

Mais pendant cette époque gréco-latine, il y avait encore des hommes qui avaient hérité du passé une certaine indépendance de leur corps éthérique et dont toute l’organisation était encore réceptive à l’action de l’âme et de l’esprit. C’est pourquoi le Christ devait venir précisément à cette époque-là. S’il était venu de nos jours, il n’aurait pas pu agir comme il l’a fait ni être le grand modèle qu’il a été. À notre époque, il aurait eu à faire à des organismes humains beaucoup plus profondément ancrés dans la matière physique ; il aurait dû lui-même entrer dans un organisme physique sur lequel l’effet des influences spirituelles ne se serait pas fait sentir comme c’était encore possible de son temps.

Cela ne vaut d’ailleurs pas seulement pour le Christ-Jésus ; cela s’applique également à toutes les apparitions du même genre et l’on ne comprend l’évolution humaine que lorsqu’on l’éclaire de ce point de vue. Cela s’applique aussi au Bouddha et à sa venue sur la terre. Nous avons vu quelle a été la mission du Bouddha. Il a d’abord répandu le grand enseignement de l’amour et de la pitié et tout ce qui s’y rattache, enseignement qu’il a condensé dans le Sentier octuple. Croyez-vous que si le Bouddha apparaissait aujourd’hui, il pourrait agir de la même manière ? Non, car aujourd’hui aucun organisme physique ne permettrait au Bouddha de se développer comme il l’a fait à son époque. Les organismes humains se transforment continuellement. C’est exactement à l’époque du Bouddha qu’a pu se former l’organisme modèle dans lequel il est descendu et qu’il a utilisé pour tracer ce «Sentier octuple» dont l’action doit se prolonger en imprégnant l’humanité de spiritualité. Aujourd’hui l’homme est poussé à assimiler par l’âme et l’esprit les préceptes de ce Sentier octuple.

Cela paraît étrange mais c’est ainsi : tout ce que l’humanité a produit jusqu’ici de doctrines morales et philosophiques n’est qu’un faible début dans la voie qui tend vers ce que le Bouddha a un jour exposé. On a beau se pâmer d’admiration devant toutes sortes de philosophies, s’enthousiasmer pour le kantisme ou d’autres théories, tout cela n’est que peu de chose par rapport aux grands principes du Sentier octuple. Et l’humanité ne s’élèvera que lentement vers la compréhension de ce qui se trouve derrière les termes du Sentier octuple. Ce genre de chose naît d’abord au moment voulu sous la forme d’un événement important.

Puis l’évolution se poursuit ; l’humanité part de là et ne parvient que bien plus tard à ce qui a d’abord été posé à la façon d’un exemple. Ainsi le Bouddha a apporté dans le monde de son temps la doctrine de l’amour et de la pitié comme un indice de vérité pour les générations futures qui sauront peu à peu découvrir au fond d’elles-mêmes ce que contient le Sentier octuple. Dès la sixième époque de civilisation, bon nombre d’hommes seront capables de le faire. Mais ce ne sera pas de sitôt qu’on pourra dire : «Ce que six siècles avant notre ère le Bouddha a posé en exemple, nous le retrouvons en nous-mêmes ; nos propres âmes sont maintenant devenues semblables au Bouddha».

L’humanité doit donc s’élever peu à peu vers les sommets. Les premiers disciples sont ceux qui entrent avec l’individualité en question dans une grande époque et qui apportent avec eux de quoi comprendre ce genre de choses. Le reste de l’humanité avance lentement et ne parvient que beaucoup plus tard au but qui lui a été proposé. Lorsqu’en grand nombre, les hommes seront arrivés à posséder le Sentier octuple comme une profonde expérience personnelle et non comme quelque chose qui vient du bouddhisme et dont on a entendu parler, ces hommes auront déjà beaucoup avancé à un autre point de vue. Relisez dans «L’Initiation»[5] comment le développement de la fleur de lotus à seize pétales est en rapport avec le Sentier octuple.

Les hommes seront alors arrivés à développer cette fleur de lotus, justement au moyen du Sentier octuple ; car tout cela se tient. Pour quiconque sait observer l’évolution humaine, il y a un signe qui montre le point auquel l’humanité est parvenue : c’est le point où elle en est dans le développement de la fleur de lotus à seize pétales qui va devenir l’un des premiers organes dont se serviront les hommes de l’avenir. Et quand cet organe sera développé, l’âme et l’esprit seront capables d’exercer une certaine maîtrise sur le physique. Seul celui qui se décide aujourd’hui à entreprendre un travail de développement spirituel, au sens ésotérique du mot, peut se considérer comme étant sur la voie d’une véritable assimilation du Sentier octuple. Les autres « l’étudient », ce qui est naturellement très utile, car il faut qu’il y ait un stimulant.

Nous voyons donc que l’âme et l’esprit ne peuvent agir que chez ceux qui commencent déjà à unir organiquement avec leur propre âme, la connaissance de l’esprit qui leur a été donnée. Le Sentier octuple réagit sur le physique dans la mesure où il devient vraiment l’expérience même de l’âme. Certes, les gens si intelligents qui s’en tiennent au matérialisme peuvent venir nous dire : «Nous avons fait de curieuses expériences ; nous avons constaté que tel ou tel qui avait entrepris de se développer spirituellement, c’est-à-dire de rendre vivante dans son âme la connaissance spirituelle, est mort à cinquante ans. Cela ne lui a donc pas servi à prolonger sa vie». C’est là un raisonnement tout à fait «intelligent», car on peut souvent faire cette expérience. Ce qui est bien dommage, c’est qu’on ne peut faire la contre-épreuve en cherchant combien de temps la personne en question aurait vécu si elle n’avait pas suivi une méthode de développement spirituel ; peut-être que dans ce cas, elle n’aurait atteint que l’âge de quarante ans. Il faudrait d’abord trancher cette question. On ne constate jamais que ce qui est, sans tenir compte de ce qui n’est pas. Or c’est là ce qui importe.

La domination de l’âme et de l’esprit sur le physique s’est donc peu à peu atténuée dans l’humanité, cela jusqu’à la quatrième époque de civilisation où le Christ est apparu et pendant laquelle il y avait encore un certain nombre de personnes chez qui on pouvait voir que l’esprit agissait sur le physique. C’est alors que le Christ a dû apparaître. S’il était venu plus tard, tout ce qui a été révélé à cette époque n’aurait pas pu l’être. Cette grande figure devait apparaître dans le monde à son heure.

Mais que signifie donc la venue du Christ dans le monde ? Elle signifie que si l’être humain comprend vraiment ce qu’est le Christ et en imprègne toute la conscience qu’il a de son Moi, il apprend à se servir de toute cette conscience du Moi et qu’ainsi ce Moi prends entièrement possession de ce qui compose cet être humain. Tel est le sens de la venue du Christ. C’est ce Moi, ce Moi conscient de lui- même qui reconquerra tout ce que l’homme a perdu au cours des âges

Mais de même que le Sentier octuple a dû être tout d’abord instauré par le Bouddha, ainsi la domination du principe du Moi sur tous les processus du corps physique a dû être visiblement établie avant l’expiration des temps anciens. Car de nos jours, il ne serait plus possible que du principe du Moi apparaissant dans le monde rayonne sur son entourage cet extraordinaire pouvoir de guérison qui s’est manifesté à l’époque[6]. Pour cela, il fallait qu’il y ait encore des hommes dont le corps éthérique fût assez indépendant pour qu’ils pussent ressentir les puissants effets d’une simple parole, d’un simple attouchement, effets dont il ne subsiste plus aujourd’hui que de faibles traces.

Et l’humanité a commencé à développer le Moi afin tout d’abord de comprendre le Christ et partant de là, de reconquérir ce qu’elle a perdu. Il fallait montrer, sur la personne des derniers représentants de l’humanité d’autrefois, comment peut agir sur ses contemporains et dans tous les domaines un Moi qui est entré tout entier dans un être humain, dans le Christ Jésus, c’est-à-dire comment il agira chez tous les hommes à la fin de l’évolution terrestre.

L’auteur de l’Évangile de St-Luc nous dit donc que le Christ introduit dans le monde un Moi qui pénètre à tel point dans le corps physique, le corps éthérique et le corps astral d’un être humain, qu’il peut exercer des effets salutaires sur tout son organisme. Ce fait devait être établi pour montrer qu’à l’avenir, dans des centaines de milliers d’années, lorsque les hommes se seront appropriés toute la force qui peut émaner du Moi du Christ, chaque Moi humain pourra répandre autour de lui ce que le Christ a répandu dans l’humanité de son temps. Il fallait le montrer dans tous les domaines ; mais cela ne pouvait être montré qu’à l’humanité de cette époque. (...)

 

Notes de la rédaction

[1] Ndlr : c’est-à-dire entre le moment de son baptême dans le Jourdain par Jean et sa mort sur la croix.

[2] Ndlr : Voici comment Rudolf Steiner présente la chronique de l'Akasha (extrait du cycle de conférence, L’Évangile de Saint-Jean dans ses rapports avec les autres Évangiles – 2ème conférence – GA112):

Rien ne peut se passer dans le monde sans laisser d'empreinte dans le monde spirituel.

Tout ce qui se passe dans le monde physique et sensible a son écho dans le monde spirituel. Le mouvement de la main n'existe pas seulement tel qu'on le perçoit, mais derrière la main sensible que nous voyons se trouve par exemple la pensée et la volonté qui font mouvoir cette main. Pendant le moment furtif de l'impression sensible, l'image réflexe s'inscrit dans le monde spirituel où demeure toujours gravée son empreinte; de sorte que lorsque nous avons la vue clairvoyante, nous pouvons suivre tous les événements qui se sont passés dans le monde visible grâce aux empreintes qu'ils laissent dans l'invisible. Rien ne peut arriver dans ce monde sans laisser d’empreinte (...). Aussi, lorsque l'investigateur décrit les événements de Palestine ou les observations faites par Zoroastre, il ne décrit pas ce qui se trouve dans la Bible ou les Gathas (V. ce mot), mais ce qu'il sait lire lui-même dans la Chronique de l’Akasha . Et ensuite il recherche si ce qu’il a déchiffré se trouve aussi dans les documents, pour le cas présent dans les Évangiles.

Ainsi l'investigation occulte est absolument indépendante des documents et c'est pourquoi elle ne cherche en eux que sa confirmation.

[3] NDLR : Pour « rappel », les grandes périodes de civilisations post-atlantéennes, telles qu’elles sont investiguées de manière approfondie et sous de très divers points de vue dans de nombreux ouvrages de science de l’esprit, sont dans l’ordre les suivantes : (1) période de civilisation proto-hindoue (qui est la toute première aube de l’ère post-atlantéenne, il y a environ 8 ou 9.000 ans), (2) la civilisation de la Perse primitive, (3) la civilisation chaldéo-égyptienne, (4) la civilisation gréco-romaine, (5) la cinquième époque de civilisation post-atlantéenne (la nôtre), qui débute au XIVe siècle. Ensuite suivent encore deux autres périodes de civilisation avant le passage à une nouvelle « ère ».

[4] NDRL : Rudolf Steiner fait référence ici aux 7 premières conférences de ce cycle de conférences qui en comporte 10 au total et dont celle-ci constitue la 8ème.

[5] « L’Initiation, ou comment acquérir des connaissances sur les mondes supérieurs », GA10.

[6] Ndlr : à l’époque de l’incarnation du Christ.

 

[Caractères gras, italiques et soulignés S.L.]

Rudolf Steiner

 

Note de la rédaction
Un extrait isolé issu d'une conférence, d'un article ou d'un livre de Rudolf Steiner ne peut que donner un aperçu très incomplet des apports de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique sur une question donnée.

De nombreux liens et points de vue requièrent encore des éclairages, soit par l'étude de toute la conférence, voire par celle de tout un cycle de conférence (ou livre) et souvent même par l'étude de plusieurs ouvrages pour se faire une image suffisamment complète !
En outre, il est important pour des débutants de commencer par le début, notamment par les ouvrages de base, pour éviter les risques de confusion dans les représentations.

Le présent extrait n'est dès lors communiqué qu'à titre indicatif et constitue une invitation à approfondir le sujet.
Le titre de cet extrait a été ajouté par la rédaction du site  www.soi-esprit.info   

 À NOTER: bien des conférences de Rudolf Steiner qui ont été retranscrites par des auditeurs (certes bienveillants), comportent des erreurs de transcription et des approximations, surtout au début de la première décennie du XXème siècle. Dans quasi tous les cas, les conférences n'ont pas été relues par Rudolf Steiner. Il s'agit dès lors de redoubler de prudence et d'efforts pour saisir avec sagacité les concepts mentionnés dans celles-ci. Les écrits de Rudolf Steiner sont dès lors des documents plus fiables que les retranscriptions de ses conférences. Toutefois, dans les écrits, des problèmes de traduction peuvent aussi se poser.
Merci de prendre connaissance
d'une IMPORTANTE mise au point ici.

 

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