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 « Le problème le plus important de toute la pensée humaine : Saisir l'être humain en tant qu'individualité libre, fondée en elle-même »
Vérité et Science, Rudolf Steiner

   

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Coutume des jésuites - Cliché Bibliothèque nationale de France

 

Extrait du livre "LE CAS TOMBERG - Anthroposophie ou jésuitisme ?"
Serge O. Prokofieff, Christian Lazaridès
Editions Branche Paul de Tarse - Illfurth 1998

Extrait publié avec l'aimable autorisation de Christian Lazaridès
PDF originel : PDF (scan)

Ndlr : les numéros de page mentionnés dans ce texte se réfèrent à l’ouvrage mentionné ci-dessus.
Voir aussi sur le présent site deux extraits édifiants du même livre:
> Robert Powell et Tomberg (et la prétendue nécessité d'un lien entre christianisme ésotérique et Église catholique)
Suggestions occultes (suite) : le mésusage d'un argument chronologique dans l'identification de Tomberg au Bodhisattva


Dans beaucoup de passages de l'ensemble de ses conférences, Rudolf Steiner a décrit que la seule voie d'initiation qui corresponde à l'humanité occidentale est la voie chrétienne-rosicrucienne. Cette voie a pour but une initiation qui est en rapport de façon tout à fait particulière avec le développement de la libre volonté de l'être humain (voir GA 104, 19.6.1908). Dans les siècles antérieurs, la voie qui correspondait à l'humanité occidentale était celle de l'initiation chrétienne-mystique, qui avait pour fondement l'éducation des forces du sentiment. Rudolf Steiner indiquait, en dehors de cela, aussi une troisième voie d'initiation, qui existe toujours en Orient sous des formes souvent décadentes, mais qui ne correspond pas à l'humanité occidentale. C'était une voie sur laquelle était particulièrement cultivé l'élément de la sagesse.

La particularité la plus importante des exercices de la volonté dans l'initiation chrétienne-rosicrucienne consistait dès le départ dans le fait que «la volonté de l'homme était respectée comme un sanctuaire au plus profond de l'âme», de sorte que l'on n'agissait pas directement sur la volonté, mais seulement «en passant par l'intermédiaire de l'Esprit». C'est pourquoi Rudolf Steiner appelle cette voie «initiation de l'Esprit», et non pas de la volonté (voir p. 21).

L'opposition la plus grande à cette initiation chrétienne-rosicrucienne, donnée aujourd'hui à l'humanité occidentale sous la forme de l'anthroposophie, constitue «l'initiation de la volonté des jésuites», qui s'accomplit «par la pratique des exercices spirituels» d'Ignace de Loyola. Ces deux voies d'initiation conduisent dans deux directions opposées. La première voie conduit à l'idéal chrétien le plus élevé, celui de la liberté et de l'amour, la deuxième à la soumission de l'homme à une autorité extérieure, que l'on fait passer pour «divine». La première voie mène de Jésus au Christ, la seconde du Christ à «Jésus», qui se présente comme un tyran humain (voir p. 45). Elle est, par rapport à l'initiation adaptée à l'humanité d'aujourd'hui, comme une «contre-image» ahrimanienne (GA 346, 9.9.1924). Il devient clair, à partir de ce qui a été précédemment exposé, que les puissances occultes qui se tiennent derrière l'ordre des jésuites poursuivent dans le monde spirituel des buts diamétralement opposés à ceux de l'anthroposophie, représentant pour elle un danger qui ne saurait jamais être pris trop au sérieux.

C'est pourquoi Rudolf Steiner a toujours, tout particulièrement en matière de rapports ésotériques, appelé les anthroposophes à rester vigilants à cet égard dans leur for intérieur. Voilà pourquoi, afin de permettre une meilleure orientation concernant le jésuitisme, il sera fait ici état des principales déclarations de Rudolf Steiner à ce sujet, des plus importantes, mais non pas de toutes, et de loin.

Selon ce que l'on sait, Rudolf Steiner en parle pour la première fois dans la conférence sur le manichéisme, faite dans le cadre de la section rituelle de l'École ésotérique qu'il dirigeait (Pour la traduction des œuvres de Rudolf Steiner citées ci-après, voir Bibliographie, pp. 273 sqq.)

11.11.1904 (GA93)

  • L'opposition entre l'augustinisme et le manichéisme.
  • Le «combat de l'Église catholique contre les templiers, les rosicruciens, les albigeois, les cathares et ainsi de suite. Ils sont tous exterminés sur le plan physique, mais leur vie intérieure continueà agir ».
  • Le combat entre le jésuitisme (augustinisme) et la franc-maçonnerie (manichéisme). Les premiers sont conscients de ce combat, peu le sont parmi les seconds.
  • Les deux courants ont des degrés d'initiation semblables qui poursuivent cependant des orientations tout à fait différentes.
  • Le jésuitisme représente le principe de l'initiation au sein de l'Église.

23.10.1905 - I  (GA93)

  • Ce qui compte pour l'ordre des jésuites, c'est la domination du monde.

23.10.1905 - II  (GA93)

  • L'ordre des jésuites va à l'encontre du culte de Marie. Il représente le principe masculin.
  • Il représente la croix sans les roses, c'est-à-dire la mort sans la résurrection.

5.10.1911 (GA131)

  • Grande aberration dans la vie de l'esprit due au jésuitisme.
  • Exagération dangereuse du principe de Jésus.
  • Intervention directe dans la volonté d'autrui (ce qui élimine la liberté).
  • Il n'a rien à voir avec le principe de la Pentecôte.
  • Il a succombé à la troisième tentation dans le désert : Jésus est pour lui le roi de ce monde, on fait de lui le souverain de cette terre.
  • Opposition totale avec le principe du rosicrucisme.
  • Il ne tient compte ni de la valeur ni de la dignité humaines.
  • Le mysticisme chrétien et le rosicrucisme sont attaqués par l'élément jésuite.
  • La volonté d'un jésuite, éduquée par les exercices, peut vaincre l'activité de l'esprit.

Novembre 1916

  • Rudolf Steiner à  Polzer-Hoditz : Comme on peut en faire la preuve, les organisations des loges occidentales et des jésuites collaborent au sommet depuis 1802. Leur crime à l'encontre de Kaspar Hauser ; leur combat contre la mission de l'Europe du Centre, leur aspiration à la domination du monde. «Les affaires philosophiques et spirituelles sont remises entièrement entre les mains des jésuites; les affaires économiques entre celles des loges anglo-américaines, les loges occidentales. Ces plans vont cependant de plus en plus conduire à des conflits tragiques et à des catastrophes, puisque tous ces plans ne tiennent compte ni de l'homme ni de l'évolution humaine.»

4.4.1916 (GA167)

  • L'effet particulier des sermons jésuites.
  • La collaboration secrète des hauts dignitaires jésuites avec les hauts dignitaires des confréries maçonniques, à côté d'un affrontement réciproque apparent.
  • Cette collaboration permet de disposer d'un instrument particulièrement efficace, qui sert au mieux les buts jésuites.

9.5.1916 (GA167)

  • L'action illégitime des jésuites sur le corps astral de l'homme. Par exemple : la description de l'État jésuite au Paraguay.

18.7.1916 (GA169)

  • Le contraste entre Jacques Ier et le philosophe jésuite Suarez (1548- 1617), représentant des impulsions ahrimaniennes et lucifériennes.
  • Beaucoup de ce qui conduit au matérialisme historique et au marxisme vient de Suarez.

10.10.1916 (GA168)

  • Inspirée par les puissances ahrimaniennes, résistance contre la liberté de pensée.
  • La nécessité pour la 5e époque postatlantéenne de supprimer le jésuitisme dans tous les domaines.
  • La lutte du jésuitisme contre l'âme de conscience par l'élaboration du principe de l'autorité et du pouvoir de la papauté.

9.12.1916 (GA173)

  • De l'alliance secrète des jésuites et des francs-maçons, afin de pouvoir atteindre au mieux leurs buts au moyen de leur collaboration.

5.10.1917 (GA292)

  • Au lieu d'une réforme paulinienne à partir du Sud, qui aurait dû émaner de Raphaël, mais qui a été retenue, le jésuitisme lui a été substitué par la suite.

30.7.1918 (GA181)

  • De l'influence du jésuitisme, qui est beaucoup plus grande qu'on ne le pense en général.
  • Son but : détourner les hommes du suprasensible.
  • La méthode : maintenir une séparation stricte entre la dogmatique et la science physique (séparation de la foi et de la connaissance).
  • Les jésuites cherchent à «socialiser» la peur que les hommes ont du spirituel ; ils veulent être les seuls à gérer le spirituel pour le compte des hommes.
  • Les deux courants - l'américanisme et le jésuitisme - travaillent l'un pour l'autre. C'est là qu'il faut chercher les forces qui ont «amené la catastrophe actuelle» (première guerre mondiale).
  • La thèse des jésuites : seul l'enseignement de l'Église catholique peut gérer les «biens spirituels».
  • Trois courants destructeurs des temps présents : américanisme (loges occidentales), jésuitisme et bolchevisme.

6.8.1918 (GA181)

  • Le but de l'ordre jésuite est de combattre le Christ et de dresser une fausse image de Jésus: Jésus est montré comme le tyran de l'humanité dans son évolution.

19.8.1918 (GA183)

  • La parenté intérieure du jésuitisme et de l'américanisme.
  • La démonisation de l'homme par l'américanisme n'est possible qu'avec l'appui du jésuitisme.
  • Le jésuitisme aspire à supprimer toute possibilité de comprendre le Christ. C'est pourquoi il combat en permanence la christologie.
  • Attaques dirigées contre l'anthroposophie et Rudolf Steiner dans la revue jésuite «Stimmen der Zeit [Voix du temps]», précédemment «Stimmen aus Maria-Laach [Voix de Maria-Laach]».

22.9.1918 (GA184)

  • L'élément luciférien dans le jésuitisme provoque dans l'homme des tendances ahrimaniennes-matérialistes ; l'homme se sclérose sous l'effet ahrimanien (dans les loges, à l'inverse, les esprits ahrimaniens soutiennent les esprits lucifériens).
  • L'avis des jésuites : il est diabolique d'entrer en rapport direct avec les mondes spirituels (exemple à l'appui).
  • L'anthroposophie est combattue par les jésuites, car ils savent qu'elle annonce la vérité au sujet du Christ.

13.10.1918 (GA184)

  • La nécessité d'informer les gens au sujet des buts du jésuitisme, aussi bien que les jésuites sont informés eux-mêmes. Ces derniers sont alors neutralisés.
  • La somnolence sur ce point dans nos propres rangs.

2.11.1918 (GA185)

  • Le jésuitisme n'est possible qu'au sein de l'Église catholique romaine.
  • Le jésuitisme transpose le royaume de Dieu dans le royaume du pouvoir de ce monde (troisième tentation).
  • L'opposition entre le jésuitisme, V. Soloviev et la nature du peuple russe.
  • Une description détaillée des exercices spirituels d'Ignace de Loyola.
  • Ignace de Loyola a reçu ses exercices «par une révélation d'une nature particulière».
  • Le jésuitisme combat le goethéanisme.

3.11.1918 (GA185)

  • De la similitude intérieure du jésuitisme et des loges occidentales.
  • Indication sur «la façon dont les jésuites se sont infiltrés dans toutes les loges», surtout au niveau des hauts grades.

6.12.1918 (GA186)

  • Ce qu'il faut combattre dans les sociétés secrètes anglo-américaines est exactement ce qu'il faut combattre dans le jésuitisme.

4.1.1919 (GA 188)

  • Sur les attaques du jésuite Zimmermann dans «Stimmen der Zeit [Voix du temps]», à l'encontre de l'anthroposophie.

31.12.1919 (GA195)

  • Le jésuite Zimmermann sur la condamnation de l'anthroposophie par l'Église catholique (juillet 1919). Le jésuite prône le point de vue de cette dernière.

1.1.1920 (GA195)

  • Le jésuite Zimmermann contre l'école libre Waldorf: «II attaque tout ce qui se passe chez nous !» Somnolence dans nos propres rangs.

9.1.1920 (GA 196)

  • Les jésuites favorisent le matérialisme dans le domaine des sciences. Ils sont d'avis que la recherche dans le domaine des sciences de la nature ne doit rien contenir qui provienne de l'esprit.

17.1.1920 (GA 196)

  • Après la condamnation des écrits anthroposophiques par l'Église en juillet 1919, ce sont les jésuites qui incitent à combattre l'anthroposophie.

17.2.1920 (GA266/3), Esoterische Stunde [Leçon ésotérique]

  • Les jésuites combattent maintenant la science de l'esprit.
  • On ne peut pas les convertir, ni les convaincre par des arguments.
  • Ils utilisent les arguments des autres comme armes à leur encontre.
  • Ils veulent s'emparer des vérités suprasensibles de la science de l'esprit et les faire passer pour les leurs (les loges occidentales font de même).
  • Il s'agit d'éclairer autrui à ce sujet.

13.6.1920 (GA197)

  • Les trois orientations initiatiques mauvaises : loges anglo-américaines, jésuitisme, léninisme.
  • Les deux premières orientations savent que l'anthroposophie dit la vérité au sujet du mystère du Christ et au sujet de la tripartition sociale. C'est pourquoi elles ont «juré sa perte».

30.7.1920 (GA197)

  • La haine et le combat des jésuites contre l'anthroposophie et Rudolf Steiner à la suite du cycle «De Jésus au Christ» (GA131), voir plus haut).
  • Les jésuites suivent un être spirituel qu'ils «baptisent "Jésus"». Ils lui doivent l'efficacité de leur ordre. Ils ne prennent pas le parti de la vérité,mais celui de l'appartenance à cet être spirituel. Dans ce combat «tout moyen leur est bon».
  • C'est un autre être que «pour le salut de l'humanité l'anthroposophie doit suivre maintenant».

21.9.1920 (GA197)

  • Le jésuitisme constitue le pôle opposé à la science de l'esprit en ce sens qu'il travaille à empêcher par tous les moyens l'établissement d'un pont entre la science et la foi.
  • Il favorise d'une part la science matérialiste, d'autre part l'accès des hommes au monde suprasensible «seulement sous l'impulsion assourdie de la foi».
  • De l'avis des jésuites «il faut, pour ce qui est du savoir, s'arrêter devant le monde suprasensible».

3.4.1920 (GA198)

  • «Pour ce qui est du refus de la connaissance de l'esprit, les communistes les plus radicaux et les jésuites sont, tout compte fait, entièrement d'accord.»

30.5.1920 (GA198)

  • «Chez nos agresseurs, c'est souvent le jésuitisme qui se trouve à l'arrière-plan.»
  • «Ce qu'il y a de pire, de plus nocif à notre époque, c'est que l'on ... se préoccupe si peu de [tels] faits.»

3.6.1920 (GA198)

  • L'ordre des jésuites fut créé afin d'influencer les croyants avec le plus d'efficacité, dans les commencements de l'époque de l'âme de conscience.
  • L'histoire de la suppression de l'ordre des jésuites en 1773 par le pape Clément XIV et son rétablissement en 1814 par le pape Pie VII.

6.6.1920 (GA198)

  • Les jésuites, adversaires de la trichotomie de l'homme et défenseurs du concile de Constantinople en 869 (avec un exemple).
  • La création de l'ordre des jésuites par Ignace de Loyola s'est faite «sous l'effet de profondes influences du monde spirituel».
  • Les jésuites s'emploient à ce que le monde n'apprenne pas la vérité sur leur formation occulte (dans leurs exercices spirituels). Cela fut révélédans le cycle «De Jésus au Christ». Ce cycle est parvenu rapidement entre les mains des jésuites.

3.7.1920 (GA198)

  • Depuis la fin du XVIIIe siècle et «jusqu'à nos jours», les jésuites se sont «infiltrés dans» les loges maçonniques et y ont occupé les hauts grades, dont ils sont, en fait, les créateurs. Depuis, on y trouve «beaucoup de pur jésuitisme».
  • Davantage sur l'activité des jésuites à l'intérieur de la maçonnerie des hauts grades.
  • Parce que les jésuites et les franc-maçons se combattent extérieurement, on peut facilement plonger les gens dans la confusion au sujet du véritable état de fait.

6.8.1920 (GA199)

  • Il peut arriver que des gens adhèrent à Lucifer ou Ahriman, mais les nomment «Jésus» ou «Christ». Par exemple : les jésuites sont adeptes d'un certain être qu'ils nomment «Jésus».
  • Du côté catholique-jésuite on essaie de «détruire la science de l'esprit».Exemple : le prêtre Kully à Arlesheirn, qui est sous influence jésuite. 
  • «En Europe, le jésuitisme prend position contre l'anthroposophie, le plus vivement.»

8.5.1920 (GA201)

  • Les jésuites sont d'accord avec les interprétations matérialistes du cosmos. Ils veulent protéger la profession de foi catholique romaine qui s'est formée sous l'influence du concile de 869, par le maintien de la science officielle au niveau du matérialisme (avec deux. exemples).

16.5.1920 (GA201)

  • Au sujet d'un livre jésuite contre Goethe.

23.10.1920 (GA200)

  • Le jésuitisme et Ignace de Loyola sont les conséquences de l'abolition de l'esprit au concile de 869.

1921

  • En réponse à une question de F. Rittelmeyer, Rudolf Steiner communique que Friedrich Schiller fut empoisonné «par des Illuminati jésuites» (voir S.O. Prokofieff, «Das Rätsel des Demetrius [L'énigme de Dérnétrius]», p. 141).

6.2.1921 (GA203)

  • Le catholicisme a produit, dans les temps modernes, le jésuitisme (reconnaissance de Jésus au lieu de la reconnaissance du Christ), au sein duquel «Jésus» est conçu comme un «imperator» d'après le dogme du concile de 869; ce qui veut dire que, pour les jésuites, Jésus n'a qu'un corps et une âme, cette dernière étant dotée de propriétés spirituelles.

29.4.1921 (GA204)

  • Les jésuites travaillent dans leurs exercices spirituels à partir de la volonté. Ils vivifient à partir de là leur pensée, mais ils ne travaillent «pas en vue de l'Imagination».
  • La vie de l'âme des jésuites est radicalement différente de celle des autres hommes (p. ex. maîtrise de la nervosité). Ils peuvent de ce fait suivre les événements mondiaux avec plus de vigilance ; un exemple : un jésuite écrit positivement au sujet de Lénine et des événements en Russie (1919).

16.6.1921 (GA342)

  • Au sein de l'Église catholique, les jésuites veillent à ce que, au sens du concile de 869, les hommes ne parviennent pas à l'esprit (à des connaissances suprasensibles). Ils soutiennent et développent à cet effet la science matérialiste, pour pouvoir dire ensuite : elle n'a pas à juger de ce que le Christ a transmis au siège de Rome au titre du droit de représenter le bien spirituel.

8.9.1921 (GA 217a)

  • Le mouvement de jeunesse catholique peut, dans ses programmes, prendre parti contre les jésuites. Mais ses programmes peuvent néanmoins avoir été établis par un père jésuite.
  • Les jésuites peuvent «eux-mêmes mettre en place leurs propres adversaires». C'est avec d'autant plus de succès qu'ils conduisent le mouvement de jeunesse au jésuitisme. Il en était ainsi au temps de la jeunesse de Rudolf Steiner et il en est de même aujourd'hui (1921).

7.9.1922

  • À la demande de Rudolf Steiner, C. von der Decken lit aux futurs prêtres de la Communauté des chrétiens deux conférences anciennes de Rudolf Steiner de la section rituelle de l'École ésotérique. Une de ces conférences est celle du 11.11.1904 sur le manichéisme, dont la fin traite des jésuites. Le lendemain, Rudolf Steiner montre pour la première fois le déroulement de l'Acte de consécration de l'homme (GA344, p. 13).

17.3.1923 (GA222)

  • Le courant catholique-jésuite, qui se propage du Sud vers le Nord, est inspiré par des Archangeloï anormaux (retardés).

7.5.1923 (GA224)

  • «C'est à partir de ce cycle ["De Jésus au Christ"] précisément que de façon générale se manifesta, venant de certains milieux, l'hostilité envers l'anthroposophie.»
  • Les vérités qui sont exposées dans ce cycle furent «dites à partir d'un sens du devoir ésotérique».

18 ou 20.5.1923 (GA 265). Leçon ésotérique à Christiania (Oslo)

  • Suite à la demande d'un culte nouveau (la Communauté des chrétiens), les fils d'Abel retrouvèrent les fils de Caïn, ce qui suscita une hostilité accrue de la part des fils d'Abel et de Caïn dans le monde extérieur, c'est-à-dire des jésuites et des confréries occultes. C'est alors que le Goetheanum fut incendié et détruit.

27.5.1923 (GA 265). Leçon ésotérique dans le «groupe WachsmuthLerchenfeld».

  • Les deux courants (jésuite et franc-maçon) se sont unis en bonne intelligence «dans la haine qu'ils portaient au courant du milieu [l'anthroposophie]. Le résultat de cette alliance des deux courants, qui autrement se combattaient, fut la destruction du Johannesbau (Goetheanum).»

18.7.1924 (GA 310)

  • Rudolf Steiner dit que «tout à fait occultement, on s'est employé à précipiter la mort de Schiller, ce dont Goethe s'est douté». (C'est la seule évocation de ce crime dans une conférence, et elle était publique.)

24.8.1924 (GA240)

  • De l'incarnation ultérieure d'Ignace de Loyola devenant Swedenborg.
  • Ignace voulait «prôner la cause de Jésus sur terre d'une façon purementmatérielle, au moyen de l'entraînement de la volonté». C'est le but de l'ordre des jésuites, «qui plonge le plus le christianisme dans la vie matérielle terrestre». La principale règle de l'ordre est la soumission et l'obéissance inconditionnelles au pape.

9.9.1924 (GA346)

  • Les exercices de volonté des jésuites comme «la contre-image d'ombre» de ce que les prêtres de la Communauté des chrétiens doivent développer en eux en travaillant l'Apocalypse.
  • Les jésuites «agissent aujourd'hui dans le sens d'Ahriman».

3.3.1925 (GA 265, p. 453)

  • Le dernier entretien de L. Polzer-Hoditz avec Rudolf Steiner, quatre semaines avant sa mort. Ces paroles sont un testament au sujet des jésuites : «Ayez toujours cela présent à l'esprit: les jésuites ont ravi aux hommes la religiosité, la piété, ils sont tout à fait identiques à la puissance de l'État romain. Le combat contre l'esprit, c'est-à-dire le péché contre l'esprit, est leur moyen de domination, le seul péché dont il est dit dans l'Écriture qu'il ne sera pas pardonné. Et pourtant l'esprit ne peut être entièrement exterminé, mais peu nombreux seront ceux qui le porteront vers l'avenir.»

 

Marie Steiner a écrit dans la «postface» à la première édition du livre «Autobiographie» de Rudolf Steiner, en 1925 (italique Serge O. Prokofieff):

«Ici s'arrête la rédaction de sa biographie. Rudolf Steiner est décédé le 30 mars 1925. Sa vie entièrement consacrée au service de l'humanité a été sanctionnée par une hostilité indicible ; on a fait de son chemin de connaissance un calvaire. Mais lui l'a parcouru et conquis pour toute l'humanité. Il a percé les limites de la connaissance, elles ont disparu. Devant nous s'étend ce chemin de connaissance dans la clarté cristalline des pensées dont ce livre aussi rend témoignage. Il a élevé l'entendement humain jusqu'à l'esprit, il l'a imprégné de l'essence spirituelle cosmique, il l'a relié à elle. Il a en cela accompli l'acte humain suprême. L'acte divin suprême, il nous a appris à le comprendre. L'acte humain suprême, il l'a accompli. Comment pouvait-il ne pas être haï avec toute la puissance démoniaque dont l'enfer est capable ? Quant à lui, il a payé d'amour toute l'incompréhension qui lui fut opposée.

Il mourut - un martyr, un guide, un réalisateur, 
dans un monde qui le foulait aux pieds
et qu'il possédait la force d'élever.
Il l'éleva, et eux s'interposèrent,
crachant la haine, lui barrant les chemins, 
ensevelissant ce qui allait naître.
Leur rage lançait poison et flammes,
ils jubilent maintenant et salissent sa mémoire.»

 

Une remarque à propos de cet «aperçu» :

Quiconque lit dans la formulation originale de Rudolf Steiner les citations figurant dans cet aperçu pourra constater et comprendre par lui-même dans quelle mesure l'affirmation - répandue à l'heure actuelle par certains tombergiens - est fausse, disant que Rudolf Steiner a changé, à la fin de sa vie, son attitude résolument condamnatoire à l'égard des exercices ignaciens, et du jésuitisme basé sur eux jusqu'à nos jours. Quiconque essaie aujourd'hui de présenter comme quelque chose de «positif», dans le cadre du mouvement anthroposophique, les exercices qui constituent «l’'élément ésotérique dans le jésuitisme» ainsi que dans la «Société» qui le sert (voir pp. 169 sq.), et de prétendre que Rudolf Steiner les a « mal compris», ne fait rien d'autre que de «salir sa mémoire», comme Marie Steiner l'évoque dans les paroles figurant à la fin de cet aperçu.

 

[Christian Lazaridès] Adjonction 01.2016: 

28.09.1918 (GA273)

Et ces initiés auxquels je fais allusion, ils connaissent ce secret important, et ils ne veulent pas le communiquer à l'humanité, parce qu'ils ne veulent pas que l'humanité mûrisse. [ ... ] Lorsqu'on le prive de la vie spirituelle du "bien", on n'agit pas en ami de l'homme; peu importe que l'on soit membre de quelque ordre maçonnique, ou que l'on soit jésuite, on n'agit pas en ami de l'homme. Par la rétention des données de la sagesse spirituelle on livre alors les hommes au mal. Et l'on peut avoir en cela un but précis. On peut avoir pour but que ne soit possédée une connaissance du "bien" que dans le cercle restreint lui-même, afin de dominer, au moyen de ce "bien", une humanité sans secours qui, à travers le "mal", sombre dans l'absurdité en ce qui concerne sa vie. On ne peut que conseiller la lecture de l'intégralité de cette conférence.

 

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