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Site dédié à la Science de l'Esprit de Rudolf Steiner Anthroposophie

Questionnements, essais et contenus portant sur divers aspects liés à la science de l'esprit (science initiatique moderne) de Rudolf Steiner.
Beaucoup d'articles sur ce site requièrent un travail d'étude sérieux, portant sur des connaissances épistémologiques et ésotériques, pour être compréhensibles.

 

 « Le problème le plus important de toute la pensée humaine : Saisir l'être humain en tant qu'individualité libre, fondée en elle-même »
Vérité et Science, Rudolf Steiner

   

Citation
  • « Dans cet état où nous sommes dans le monde des âmes après la mort, nous dirigeons nos regards vers tout ce que font sur terre ceux avec lesquels nous avons été en relation de quelque façon, et de ce fait nous vivons avec eux ce qui se passe sur terre. Lorsqu'on essaie d'employer les moyens dont dispose la science de l'esprit pour approcher les défunts, on peut parfaitement percevoir comment, aussitôt après leur mort, ils peuvent participer intensément aux événements terrestres avec ceux qu'ils ont connus sur la terre et qui y séjournent encore. On voit alors comment des êtres humains ayant partagé avec d'autres tels ou tels intérêts, soit en parlant, soit par des expériences vécues en commun, restent liés à tous ces événements, qui continuent à leur inspirer de l'intérêt. Et même, le corps physique ne formant plus obstacle, ils portent sur ces expériences un jugement beaucoup plus lumineux que les vivants. Si l'on acquiert un lien conscient avec les défunts, on peut, grâce à leur vue des choses, acquérir des clartés extraordinaires sur les affaires terrestres. »

    Christiana (Oslo), 17 mai 1923 – GA226

    Rudolf Steiner
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Extrait de la 1ère conférence du cycle « L'Univers, la Terre et l'Homme » (4/08/1908) - Rudolf Steiner – GA105
Éditions Triades - Traduction Raymond Burlotte

 

(...) L’histoire extérieure nous parle de cette civilisation grecque dont nous pouvons admirer les chefs-d' œuvre de la sta­tuaire, ces formes idéales, où le type humain atteint la per­fection pour représenter les dieux: Zeus, Demeter, Athéna, Apollon. Chez les Romains, un autre caractère nous frappe. Ici les personnages que représentent les statues portent le plus souvent des toges qui signifient quelque chose de plus qu'un simple vêtement. Qu'éprouvons-nous devant ces figures romaines? Certaines statues de l'époque des rois, ou de celle de la République, nous donnent l'impression que les figures idéales de la Grèce antique sont descendues de leur piédestal pour devenir des hommes de chair et de sang. Cette impression vient de la force intérieure qu'ils possèdent.

Nous sentons ce qui réside dans cette force intérieure lorsque nous comparons les sentiments, les pen­sées d'un citoyen grec, un Spartiate ou un Athénien, avec ceux d'un citoyen romain. Le Grec se sentait d'abord un Spartiate ou un Athénien. Pourvu, dans une certaine mesure, d'une âme collective, le Spartiate, l'Athénien éprouvait d'avantage la polis, la «cité», que sa propre per­sonne. Il se sentait plus Spartiate ou Athénien que membre de l'humanité. La force qui agissait en lui émanait plus de l'esprit général de la polis que de la force person­nelle de l'individu. Le Romain, par contre, nous apparaît bien plus fortement centré sur lui-même.

Le caractère pro­prement romain, c'est la conception qu'on se fait du droit de chaque citoyen. Tout ce que les juristes ont cru pouvoir attribuer à une autre origine qu'à la législation romaine ne semble pas fondé, car le droit romain a été reconnu à juste titre comme la véritable patrie de toute notion juridique. Dans l'ancienne Rome, l'homme apprit à se sentir un individu dressé sur ses deux jambes. Il n'est plus membre d'une cité, mais citoyen romain, c'est-à-dire qu'il se sent au centre de lui-même. C'est à ce point de l'évolution humaine que le monde spirituel, que l'on avait senti jus­qu'alors comme une réalité planant dans des régions supé­rieures, descend sur la Terre, et ce fait trouve une de ses expressions dans l'apparition du droit qui donne son caractère à toute la civilisation romaine.

Quand le Grec se considérait avant tout comme un Thébain ou un Spartiate, de quelle nature était donc cet esprit de Thèbes ou de Sparte? Pour nous autres anthroposophes, cet esprit n'est pas une abstraction, mais quelque chose comme un «nuage» spirituel qui n'est finalement que l'expression corporelle d'un être spirituel qui recouvre toute la cité de Sparte ou de Thèbes, bien que les sens physiques ne le per­çoivent pas. Ce n'est pas sa propre personnalité que le Grec voit en premier lieu; son regard s'élève vers quelque chose qui est au-dessus de lui.

Le Romain se voit d'abord lui-même; ce qui est le plus haut, pour lui, c'est l'être humain qui peut prendre forme dans la chair, sur le plan physique. Le spirituel s'est entièrement incorporé à l'homme. Et c'est bien l'époque, en effet, où la plus haute spiritualité, la divinité même, a pu descendre s'incarner, se faire chair, se faire homme en Jésus-Christ. (...)

Rudolf Steiner

 

Note de la rédaction
Un extrait isolé issu d'une conférence, d'un article ou d'un livre de Rudolf Steiner ne peut que donner un aperçu très incomplet des apports de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique sur une question donnée.

De nombreux liens et points de vue requièrent encore des éclairages, soit par l'étude de toute la conférence, voire par celle de tout un cycle de conférence (ou livre) et souvent même par l'étude de plusieurs ouvrages pour se faire une image suffisamment complète !
En outre, il est important pour des débutants de commencer par le début, notamment par les ouvrages de base, pour éviter les risques de confusion dans les représentations.

Le présent extrait n'est dès lors communiqué qu'à titre indicatif et constitue une invitation à approfondir le sujet.
Le titre de cet extrait a été ajouté par la rédaction du site  www.soi-esprit.info   

 À NOTER: bien des conférences de Rudolf Steiner qui ont été retranscrites par des auditeurs (certes bienveillants), comportent des erreurs de transcription et des approximations, surtout au début de la première décennie du XXème siècle. Dans quasi tous les cas, les conférences n'ont pas été relues par Rudolf Steiner. Il s'agit dès lors de redoubler de prudence et d'efforts pour saisir avec sagacité les concepts mentionnés dans celles-ci. Les écrits de Rudolf Steiner sont dès lors des documents plus fiables que les retranscriptions de ses conférences. Toutefois, dans les écrits, des problèmes de traduction peuvent aussi se poser allant dans quelques cas, jusqu'à des inversions de sens !
Merci de prendre connaissance
d'une IMPORTANTE mise au point ici.

 

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