« (…) tout ce qui d'asservissement des pensées, de domination des pensées d'un individu par un autre, nous vient d'époques antérieures — où cela était justifié —, tout cela doit disparaître de l'univers avec la montée de la socialisation. C'est pourquoi, à l'avenir, la liberté dans la vie culturelle devra trouver sa place à côté de l'organisation des rapports économiques. Seule cette liberté dans la vie de l'esprit nous donne la possibilité, lors de toute relation humaine, de voir en l'autre l'individu qui se tient devant nous et non l'être humain en général. Un programme tel que celui de Woodrow Wilson parle de l'être humain en général, mais celui-ci, cet être humain abstrait, n'existe pas. Seul existe l'être humain particulier, l'individu. (…). L'essentiel est que, à l'avenir, l'absolue liberté de pensée s'ajoute à la socialisation, celle-ci étant impensable sans celle-là. Par conséquent, la socialisation devra être liée à l'élimination de tout asservissement de la pensée, que celui-ci soit entretenu par certaines sociétés anglophones que j'ai suffisamment caractérisées, ou par le catholicisme romain. Car ces deux mouvements se valent, et il est extrêmement important de comprendre leur intime parenté ».
Dornach, 6 décembre 1918 – GA186
L'essentiel est que, à l'avenir, l'absolue liberté de pensée s'ajoute à la socialisation, celle-ci étant impensable sans celle-là
- Détails
- Catégorie parente: Citation
- Catégorie : Citation - Social