L'utilisation en agriculture de quantités importantes d'azote inorganique, accompagnée d'un manque de connaissances quant aux communautés micobiennes du sol, a eu de nombreux effets secondaires aussi bien pour le sol et les cultures que pour l'eau et l’environnement.
Les données issues de la plus ancienne plateforme d’expérimentation aux Etats-Unis montrent que des apports élevés d'azote minéral appauvrissent le sol en carbone, nuisent à sa capacité de rétention en eau et, ironiquement, épuisent également l'azote du sol (Khan et al., 2007, Larson 2007), un phénomène qui aide à comprendre les nombreux rapports qui parlent de la stagnation des rendements à travers le monde (Mulvaney et al., 2009).
Avec son article "L'azote, une épée à double tranchant", le Dr. Christine Jones, biologiste et agronome australienne, nous aide à mieux comprendre le mystère de cet élément et la différence qui existe entre l'azote synthétique et l'azote fixé biologiquement. Cette différentiation et l'action néfaste de l'azote minéral sur la vie du sol et la santé des plantes ont déjà été évoquées en 1924 par Rudolf Steiner, le fondateur de la biodynamie, première en date des méthodes agricoles dites biologiques.
Ulrich Schreier
Association Soin de la Terre
www.soin-de-la-terre.org
PS : Article complémentaire de Christine Jones sur le carbone :