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- Écrit par : Stéphane Lejoly
Lorsqu’une personne dit « moi » ou « je », elle fait souvent référence à cet être qui se présente avec telle ou telle apparence physique, voix, âge, sexe, couleur de cheveux, d’yeux et de peau, etc. qu’elle pense être « elle-même ». Toutes ces caractéristiques qui viennent à son esprit sont liées à son corps physique.
Or après la mort, le noyau spirituel de l’être humain subsiste, mais pas son corps physique qui disparaît ! Le sentiment de soi-même, né de l’identification au corps physique n’a pas lieu d’être, mais n’en subsiste pas moins pendant tout un temps après la mort. De ce fait, l’âme du défunt se sent comme « creusée », vidée. Un sentiment comme de s’être perdue elle-même, la saisit. La mort produit donc en l’être humain l’effet d’un vide immense et celui-ci doit, après celle-ci, se désaccoutumer de maintes habitudes et tendances, liées au fait d’avoir un corps physique.
- Écrit par : Stéphane Lejoly
Jusqu’il y a quelques décennies encore, dans les pays et régions sous l’influence de la religion catholique, les défunts étaient veillés pendant trois jours et trois nuits environ après leur décès. Ce n’est qu’au terme de cette période que les funérailles étaient célébrées. Or, à l’époque moderne, surtout en Occident, si l’être humain ne comprend pas, au moyen de sa conscience individuelle, les fondements d’une pratique ou d’une coutume, même celles transmises par de d’innombrables générations d’ancêtres, il finit par la délaisser complètement. C’est ce qui s’est produit avec l’abandon quasiment généralisé de la veille des défunts, encore appelée aussi veillée mortuaire.
Pourtant, maintes traditions religieuses eurent originellement un fondement spirituel réel. Mais dans des temps anciens, ce fondement spirituel fut progressivement oublié, et il ne demeura plus que des traditions répétées de génération en génération, de plus en plus mécaniquement. Les traditions devinrent de simples coquilles vides de sens.
Quel serait le fondement spirituel oublié, à l’origine de la veillée des défunts ?
- Écrit par : Stéphane Lejoly
Après le décès d’un proche, nous sommes nombreux à éprouver instinctivement une certaine aversion à en dire du mal. Pourtant nous savons tous que nous avons commis des actes immoraux, destructeurs ou provoqué du « mal » pendant notre existence, et qu’il en est de même de nos défunts.
En outre, de nombreuses personnes, imprégnées de conceptions matérialistes très dominantes aujourd’hui, surtout en Occident, pensent qu’après la mort n’existe plus rien. La mort serait un néant absolu pour le défunt.
Pourquoi alors éprouvons-nous cette difficulté à dire le mal qu’ont effectué nos défunts après leur décès ? Pourquoi existe-t-il cette espèce de retenue instinctive ?
- Écrit par : Stéphane Lejoly
Tant que l’être humain vit dans son corps physique, il a le sentiment que la vie lui est donnée « de l’extérieur ». Tout le contenu de ses perceptions, impressions, émotions, pensées ordinaires, lui semble comme insufflé par le monde extérieur. Jusqu’au moment de sa mort, il est dans une certaine passivité.
Après avoir franchi la porte de la mort, il se sent abandonné par son corps physique, instrument de ses perceptions, de sa pensée, de ses sentiments et de sa volonté, dont il disposait depuis la naissance. Il a le sentiment de s’éloigner de toutes les impressions qu’il a connues pendant son existence physique, c’est-à-dire de l’environnement terrestre, des êtres humains qui l’habitent, y compris ses proches.
« La terre s’éloignant », emportant avec elle tout ce qu’elle dispensait de l’extérieur, quelque chose de nouveau apparaît dans la conscience humaine, qu’il était impossible de découvrir pendant le séjour dans le corps physique : le sentiment que la vie jaillit de l’intérieur de soi-même.