Soi-esprit.info

Site dédié à la Science de l'Esprit de Rudolf Steiner Anthroposophie

Questionnements, essais et contenus portant sur divers aspects liés à la science de l'esprit (science initiatique moderne) de Rudolf Steiner

Citation
  • "(...) le mort ne peut faire l'expérience de son entourage spirituel que dans la mesure où il a déjà acquis sur le monde spirituel les pensées qu'un homme peut former sur la terre. Voyez-vous, bien des gens disent de nos jours : qu'avons-nous besoin de nous soucier de la vie après la mort ? Nous pouvons bien attendre d'être morts, et nous verrons bien ce qui se passe. - C'est là une idée tout à fait fausse. On ne voit rien du tout après la mort si l'on ne s'est formé pendant la vie aucune idée du monde spirituel, si on a vécu en matérialiste."
    Christiana (Oslo), 17 mai 1923 - GA226

    Rudolf Steiner
Boussole d'orientation

Comment s'orienter sur le site Soi-esprit.info?

Cliquez sur l'image de la boussole 
(Patience : chargement lent... mais page utile)
Voir aussi “Débutants ou « confirmés » ?

 

(Temps de lecture: 3 - 6 minutes)

Extrait du cycle de conférences « Nature et destin de l'homme - Évolution du monde »
6ème conférence - Christiana (Oslo), 21 mai 1923
Rudolf Steiner – GA226

(…) L'intellectualisme croissant nous a dotés progressivement d'une science de la nature qui traite de tout ce qui est extérieur à l'homme. Je ne parle pas ici de la physique et de la chimie, exclusivement consacrées à ce qui est en dehors de l’être humain, mais de la biologie, de la science de la vie. Celle-ci s'intéresse au plus haut degré aux animaux, inférieurs d'abord, supérieurs ensuite, jusqu'aux plus évolués. Nous disposons ainsi d'une science, magnifique et digne d'admiration, des formes animales, qui nous informe de l'évolution des espèces les unes à partir des autres. Le résultat, c'est cette idée de Darwin et de Haeckel, que la forme humaine est issue des formes animales. Mais ainsi, l’être humain apprend fort peu de choses sur lui-même. Il n'est plus que le point terminal de la série animale. Il y a les animaux, des plus primitifs aux plus évolués, puis, pour clore la série : l’être humain. Il ne se connaît pas en tant qu'être humain, il se connaît animal supérieurC'est là une grande conquête des sciences, mais il faut la comprendre correctement et reconnaître vraiment que la science nous enseigne précisément ce que l’être humain n'est pas. Lorsqu'on admettra que la science s'occupe non pas de ce que l’être humain est, mais de ce qu'il n'est pas, nous la verrons sous son vrai jour, et nous pourrons vraiment étudier toutes les formes de la vie animale et végétale. Nous dirons alors: à l'extérieur se trouvent les formes animales que nous avons dû abandonner ; car si elles étaient nôtres, nous ne serions pas des humains. Les sciences nous instruisent de ce que nous avons dû éliminer. Nous avons évolué en nous débarrassant peu à peu de ces formes naturelles, et en gardant ce qui n'est pas la nature, ce qui est issu de l'âme et de l'esprit.  

Si un jour on peut dire en parlant à la science : tu es grande, car tu m'instruis de tout ce qui n'est pas l’être humain; il me faut donc le chercher tout à fait ailleurs que dans ce savoir extérieur. Pour être vraiment scientifique, il me faut non pas placer l’être humain au terme de la série animale, mais considérer les animaux comme des formations que l’être humain a dû éliminer et laisser en arrière - alors j'ai avec la science un rapport juste. Par là l’être humain est placé devant la nécessité de connaître non par l'observation extérieure, mais par les voies de l'âme et de l'esprit. Dès qu'il se dira que la science telle qu'on la comprend de nos jours ne donne aucune clarté sur l'être humain, et enseigne ce qu'il n'est pas, ce jour-là il comprendra la nécessité d'avoir une science de l'esprit. Elle seule permet en effet de connaître l’être humain. Sinon, on ne connaît que son enveloppe extérieure, forme ultime du règne animal. 

Cette juste compréhension, cette attitude judicieuse vis-à-vis de la science nous apprennent à apprécier pleinement ce qu'elle est: un savoir de ce qui est extérieur à l’être humain, et à chercher à acquérir la vraie connaissance de celui-ci par une autre voie, et aussi bien en ce qui concerne ses particularités physiques. Pour cela, il faut l'observer par les moyens de l'esprit, et là est le but de l'anthroposophie. Je puis vous le montrer par un exemple concret (…).

[Caractères en gras : S.L.] 

Rudolf Steiner 

 

Note de la rédaction
Un extrait isolé issu d'une conférence, d'un article ou d'un livre de Rudolf Steiner ne peut que donner un aperçu très incomplet des apports de la science de l'esprit d'orientation anthroposophique sur une question donnée.

De nombreux liens et points de vue requièrent encore des éclairages, soit par l'étude de toute la conférence, voire par celle de tout un cycle de conférence (ou livre) et souvent même par l'étude de plusieurs ouvrages pour se faire une image suffisamment complète !
En outre, il est important pour des débutants de commencer par le début, notamment par les ouvrages de base, pour éviter les risques de confusion dans les représentations.

Le présent extrait n'est dès lors communiqué qu'à titre indicatif et constitue une invitation à approfondir le sujet.
Le titre de cet extrait a été ajouté par la rédaction du site  www.soi-esprit.info  

 

Tous les articles de la catégorie Pensées anthroposophiques

 

Galerie de vidéos civiliennes

TempsCivilien Youtube1 pt